Autant être franc, ce roman est déroutant... tellement déroutant, que je ne suis pas sûr d'avoir pleinement compris le message caché de l'oeuvre !

Un roman, doit-il nécessairement délivrer un message ? La littérature est elle porteuse de sens ? Voici quelques questions philosophiques existentielles qui hélas resteront aujourd'hui sans réponse !

Revenons plutôt à notre roman d'Antoine Sénanque. Plus qu'un roman, l'ouvrage me fait penser à une grosse nouvelle, avec une unité de lieu et relativement peu de protagonistes.

L'action se passe dans la Hongrie de l'entre deux guerres, jeune pays issu de la fin de l'empire austro-hongrois, et déjà amputé de population et de territoire après le traité de Trianon...

L'auteur nous compte les aventures de Pal Valdas, obscure employé des postes en ces temps troublés par la montée en puissance de la peste "brune", du nazisme, de l'antisémitisme....

Pal Valdas, personnage creux et sans volonté propre est atteint d'un mal inconnu, il transpire, au delà de toute normalité, et sans aucune raison apparente, tant et si bien qu'il finit interné, entre folie et paranormal, spectateur impuissant de sa vie et de l'histoire.

Après de multiples opérations afin de conjurer le mal, devenu le "frankenstein" hongrois, certaines rencontres lui permettent de retrouver une part d'humanité, alors que sontpays sombre de plus en plus dans la folie fasciste...

On ne peut pas dire que le roman soit mauvais, j'ai même beaucoup aimé l'écriture et le style, mais je n'ai pas compris l'ensemble de l'histoire, ni même là ou voulait nous emmener l'auteur... Une espèce de prise de conscience "inconsciente" faisant somatiser l'anti-héros du roman ?

Un bon moment tout de même passé en compagnie de Sénanque, mais qui laisse un gout d'inachevé... Peut-être qu'une seconde lecture de l'ouvrage permettrait une meilleur compréhension de l'oeuvre...